Malgré l'échec rencontré en 1958 par les modèles Explorer, Flying V probablement trop Moderne pour l'époque, Ted McCarty, président de la Gibson Guitar Company décide au début des années 60 de lancer une nouveau modèle de guitare capable de concurrencer les Fender Jaguar et Stratocaster. Il fait appel à Ray Dietrich, un ancien spécialiste du design automobile de Detroit, qui profite justement d'une retraite bien méritée à ... Kalamazoo, Michigan.
Introduit à l'automne 1963, le modèle Firebird, peut grossièrement évoquer une Stratocaster dont la tête et le corps ("corne" côté aigus plus haute que côté grave) serait inversé, ce qui explique son surnom de "reverse" dans les ouvrages consacrés aux guitares vintage.
La Firebird I (en chiffres romains) est équipée de mécaniques Kluson « banjo », inversées par rapport à celles d’une Fender : la mécanique la plus haute sert à accorder le mi grave. Le réglage de la barre de renfort est situé sur la tête, sculptée. Le manche est traversant : il s’agit de deux pièces d’acajou aux quelles sont collées deux « ailes » d’acajou, légèrement moins épaisses, constituant le corps. La touche est en palissandre de Rio, comporte 22 cases et des repères en points aux 3ème, 5ème, 7ème, 9ème, 12ème, 15ème, 17ème, 19ème et 21ème.
Elle n’est bordée d’aucun filet. Le pickguard, en celluloïd laminé trois plis blanc, noir, blanc, est de forme triangulaire, fixé au moyen de 8 vis, et ne porte pas, sur les premiers exemplaires, de logo Firebird. Le chevalet-cordier stop tailpiece, d’une seule pièce, est compensé. La guitare ne comporte qu’un seul micro mini-humbucker double bobinage (du type de celui utilisé sur les Epiphone fabriquées par Gibson à la même époque mais dépourvu de plots de réglage). Comme le reste des fournitures, son capot et son entourage métallique sont nickelés. Un réglage de volume, un réglage de tonalité. La prise jack est située sur la table. L’accès à l’électronique se fait par l’arrière La guitare ne comporte pas moins de 3 attaches courroie : une sur le talon, une sur la corne, côté grave et une dernière en bas du corps.
Un logo rouge représentant l’oiseau de feu (qui doit plus à la mythologie des indiens d’Amérique qu’à Igor Stravinsky) fait rapidement son apparition sur le pickguard.
En 1964, le manche, toujours traversant, est assemblé à partir de 9 pièces d’acajou. Le talon, à la jonction avec le corps, est moins large et moins arrondi que sur la première version.
La touche de la Firebird III est bordée d’un filet blanc, simple. Elle comporte 2 micros mini-humbuckers, 2 réglages de volumes, 2 réglages de tonalité et un interrupteur à bascule 3 positions (en haut du pickguard) permettant de sélectionner l’un, l’autre ou l’ensemble des 2 micros. La guitare conserve le stop tailpiece associé au vibrato Gibson « court » Vibrola VSP-N. Le bras du vibrato est généralement en métal chromé (tea spoon), plus rarement avec un embout de plastique blanc. Certains exemplaires de Firebird I sont équipés du même vibrato.
Les repères de la Firebird V sont en forme de trapèze inversés, comme sur les Les Paul Standard. Le stop tailpiece compensé est remplacé par un chevalet ajustable Tune-O-Matic. Le vibrato est la version longue, avec le cache orné d’une lyre, du Vibrola, avec le bras avec l’embout en plastique blanc.
Concernant les Orville By Gibson Firebird, celle-ci apparaissent dès 1990 jusqu'en 1993 en 4 finitions, White, Black, Red et Tabacco puis en 6 modèles avec le Blue et Brown reprenant à l'identique les spécifications de la Firebird V mais avec un chevalet Tune-O-Matic et d'un stop tailpiece, à l'exclusion de tout vibrato, contrairement aux modèles originaux. Certaines couleurs spéciales sont sorties comme l'Ice blue, mais ne sont pas stipulées en catalogue.
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